Si les moustiques femelles sont parfois les vecteurs de pathologies tropicales potentiellement graves telles que le chikungunya, la dengue ou encore le paludisme, leurs piqûres sont aussi douloureuses et désagréables. Elles laissent sur la peau un bouton rouge œdématié qui démange énormément. Chez certaines personnes, ces symptômes bénins peuvent rapidement évoluer vers une allergie, nommée oedème de Quincke, voire un choc anaphylactique. Il est donc très important de savoir reconnaître les signes de gravité d’une piqûre de moustique afin d’y faire face.

Reconnaître les symptômes d’une allergie aux piqûres de moustiques
Reconnaître les symptômes d’une piqûre de moustique
Généralement bénin, le principal symptôme d’une piqûre de moustique est un bouton accompagné d’un petit œdème blanc, très facile à reconnaître. Le pourtour de la zone est inflammatoire avec une rougeur circulaire, plus ou moins étendue selon les individus. La douleur, quant à elle, est minime, mais les démangeaisons sont souvent intenses. Elles sont liées aux particules irritantes présentes dans la salive du moustique. La plupart du temps, ce bouton rétrécit pour disparaître en quelques jours.
Reconnaître les symptômes d’une allergie à une piqûre de moustique
Le signe le plus courant d’une allergie à une piqûre de moustique est l’œdème local, nommé « papule ». La peau peut gonfler jusqu’à atteindre un diamètre impressionnant, de la taille d’une grosse pomme. Généralement, la zone est douloureuse pendant plusieurs jours.
Il peut arriver que l’allergie s’étende, avec un urticaire généralisé. Il y a alors des plaques rouges sur tout le corps. Ce cas rare nécessite une consultation médicale sans délai.
Le troisième stade, extrêmement rare, correspond à une réaction anaphylactique grave pouvant entraîner la mort en l’absence de prise en charge thérapeutique. C’est donc une urgence médicale.
Dans le cas d’un choc allergique sévère, les symptômes peuvent être les suivants :
- un étourdissement ou une sensation de malaise ;
- des nausées ou des vomissements ;
- de la fièvre ;
- un urticaire géant ;
- une voix rauque liée à l’œdème du larynx ;
- des troubles respiratoires ;
- des céphalées (maux de tête) ;
- une baisse importante de la tension artérielle ;
- un gonflement du visage pouvant être accompagné d’une gêne respiratoire (oedème de quincke).
Reconnaître une allergie à une piqûre de moustique chez un bébé
L’organisme des nourrissons et des jeunes enfants peut parfois réagir de manière excessive à une piqûre de moustique avec un gonflement assez impressionnant. Cela est lié à l’immaturité de leur système immunitaire. Il ne s’agit pas pour autant d’une allergie. Néanmoins, si de la fièvre, des nausées ou des difficultés respiratoires apparaissent, il faut rapidement l’accompagner aux urgences.
Le mécanisme de l’allergie aux piqûres de moustiques
L’allergie correspond à une réponse inadaptée du corps face à un allergène. Elle se manifestera à l’occasion d’un deuxième contact, le premier permettant à l’organisme de découvrir cet allergène et de fabriquer des anticorps spécifiques. C’est donc une piqûre ultérieure qui va déclencher la stimulation de ces anticorps et provoquer une réaction inflammatoire anormale. Le moustique n’injecte pourtant aucun venin, contrairement à d’autres animaux. Dans son cas, ce sont des protéines contenues dans sa salive qui engendrent l’apparition d’un gonflement et de démangeaisons, voire d’une allergie chez certaines personnes sensibles.
Que faire en cas d’allergie à une piqûre de moustique ?
Comment réagir face à une allergie à une piqûre de moustique ?
Pour soulager des boutons qui démangent ou qui gonflent, vous pouvez vous référer à notre article dédié à ce sujet. Dans le cas d’une allergie locale, il faudra consulter votre médecin traitant. Cependant, en cas de choc sévère impliquant les symptômes évoqués plus haut, vous devez immédiatement appeler le SAMU (15) ou vous rendre dans un service d’urgences médicales.
Traitements médicamenteux
La prise en charge médicale consiste à administrer un antihistaminique, des corticoïdes et éventuellement de l’adrénaline ainsi qu’un bronchodilatateur. Le patient sera hospitalisé de quelques heures à une journée complète en fonction de l’évolution de son état clinique et des médicaments qu’il aura reçus.